Votre geste me touche beaucoup, mais si vous pouviez retirer votre main…
La question du geste déplacé provoque depuis quelques semaines des réactions… épidermiques.
On parle bien ici de peau. Le sujet est tout aussi compliqué en entreprise: est-on autorisé à toucher un collaborateur? À priori non.
On se sert parfois les mains; on s’embrasse aussi. Mais que penser d’une main sur une épaule, sur un bras, sur la peau d’une autre main? Évidemment, il n’y a pas consentement. On imagine plutôt un geste spontané qui viserait à rassurer, encourager, consoler.
D’ailleurs, comme le rappelle Tal Ben-Shahar dans « Conversations avec mon coiffeur », un petit recueil chez Pocket, dans lequel il évoque les bienfaits physiques et psychologiques du toucher, « le massage, l’accolade ou la caresse provoque la libération dans le sang d’opioïdes agissant sur la douleur et favorisant l’apaisement. »
Pourquoi alors ne pas profiter de ce formidable raccourci qui surpasse probablement tous les mots que l’on aurait pu employer pour rassurer, encourager, consoler?
Peut-être parce que, avec ou sans polémique, les réactions suscitées par le toucher sont si fortes qu’elles dépassent la neutralité inhérente au fonctionnement de l’entreprise.
Gare aux débordements d’émotions!