La question du geste déplacé provoque depuis quelques semaines des réactions… épidermiques.
On parle bien ici de peau. Le sujet est tout aussi compliqué en entreprise: est-on autorisé à toucher un collaborateur? À priori non.
On se sert parfois les mains; on s’embrasse aussi. Mais que penser d’une main sur une épaule, sur un bras, sur la peau d’une autre main? Évidemment, il n’y a pas consentement. On imagine plutôt un geste spontané qui viserait à rassurer, encourager, consoler.
D’ailleurs, comme le rappelle Tal Ben-Shahar dans « Conversations avec mon coiffeur », un petit recueil chez Pocket, dans lequel il évoque les bienfaits physiques et psychologiques du toucher, « le massage, l’accolade ou la caresse provoque la libération dans le sang d’opioïdes agissant sur la douleur et favorisant l’apaisement. »
Pourquoi alors ne pas profiter de ce formidable raccourci qui surpasse probablement tous les mots que l’on aurait pu employer pour rassurer, encourager, consoler?
Peut-être parce que, avec ou sans polémique, les réactions suscitées par le toucher sont si fortes qu’elles dépassent la neutralité inhérente au fonctionnement de l’entreprise.
Cette année, je me suis proposé pour animer aux platines la soirée de fin d’année d’Univers Poche, à partir d’une playlist composée avec l’ensemble des collaborateurs qui le souhaitaient.
De mon côté, c’était la réalisation d’un vieux rêve et, pour Univers Poche, une action de communication interne sympathique et innovante.
La constitution de la playlist.
Nous avons invité les collaborateurs à choisir une chanson qu’ils voulaient entendre à entrer sur un Excel partagé – il y a sûrement des méthodes plus modernes, mais celle-ci a semblé la plus immédiatement accessible.
Tout de suite, le choix des morceaux a généré des échanges, gentilles moqueries, enthousiasme, partage, blagues, bonne humeur. Une fois la playlist bouclée, nous avons passé une fin de journée à plusieurs, dans mon bureau, pour compléter avec les « indispensables »…
C’est ainsi que j’ai découvert ce tube qui met tout le monde d’accord– du moins du côté féminin…
La préparation de la playlist
Énorme travail, mais j’ai adoré le faire, pour préparer les enchainements ; plus d’une dizaine d’heures pour faire coexister Kendrick Lamar avec Billy Paul, Johnny – hommage, forcément – et Mark Ronson.
Pour m’aider, j’avais pris des notes et des marques sur le logiciel (extraordianiare Virtual DJ)
L’installation
C’est là que les choses se compliquent et deviennent plutôt stressantes. Si vous vouliez, vous aussi, tenter l’aventure, assurez-vous d’être accompagné d’un pro de la technique. C’est Nova, la radio, qui organisait la soirée à la Maison Sage et alors là, bravo à l’équipe qui a été tellement sympa et pro ! Merci Théo 😉
Sauf que… J’ai dû changer en cours de route de version de logiciel et ce faisant, perdu toutes les marques posées sur les morceaux… L’heure de rab que j’avais prévue s’est révélée très utile.
La soirée
Eh bien ça y est, c’est parti, la soirée a commencé pour 4 h de mix. Et là, ça prend tout de suite, parce que les gens reconnaissent leurs chansons, parce qu’ils connaissent le DJ et veulent aussi lui faire plaisir, parce qu’il y en a pour tout le monde.
Parfois cela retombe un peu, certaines chansons sont moins dansantes, moins connues ou moins aimées, mais globalement, chacun est assez solidaire du « moment » que l’autre a choisi et le soutient en dansant même si ce n’est pas la musique qu’il aime.
De mon côté, j’ai adoré. J’avais prévu un déroulé que finalement je n’ai pas respecté pour répondre aux demandes de celles et ceux qui « voulaient entendre leur chanson avant de partir, alleeeez, please ! – Ok, la prochaine ».
Conclusion : Waouh !
Donc, au final, un bilan définitivement positif, que je conseille si vous avez le DJ sur place et surtout, avec l’aide d’une structure qui vous assure – et vous rassure -, le bon fonctionnement de la machine.
La musique adoucit les mœurs, mais certainement pas au bureau.
Bruyant, vous risquez d’importuner vos collègues en open space et impossible d’écouter de la musique au casque sans attirer des soupçons de dilettantisme.
Et puis il n’est pas dit que vous ayez les mêmes goûts que ceux qui vous entourent, ce qui ne manquera pas de les agacer. « Debussy ? Nicolas, t’es sérieux ? »
Il faudrait faire des « pauses musicales » comme on le fait avec un café et/ou une cigarette. Mais là encore, le casque isole et ne contribue pas à vous socialiser.
Même à l’heure du déjeuner. On accepte éventuellement que vous lisiez – et encore ! -, mais pas que vous vous coupiez du monde en couvrant vos oreilles. Dommage.
L’écoute de la musique est une activité – hors concert – définitivement solitaire.
Et puis il entend par hasard, à la radio, une amie interpréter la Rhapsodie pourvoix de contralto de Brahms, dont l’envolée mystique le tire littéralement vers la lumière. Il décide de se faire soigner.
Il en fera même un livre, Face aux Ténèbres, que l’auteur aurait pu intituler «La nuit dernière, Brahms m’a sauvé la vie avec cette chanson».
Il est temps de militer pour le droit à l’écoute de la musique au bureau, vous ne croyez pas ?
Pour être certain que ce livre, et donc ce billet, vous sont destinés, je vous invite à passer ce rapide test qui ne s’adresse qu’aux hommes. Si vous vous reconnaissez dans la plupart des points ci-dessous, alors, mauvaise nouvelle : vous êtes un chic type.
Vous avez le sentiment que donner aux autres vous fait vous sentir mieux.
Vous cherchez à résoudre les problèmes des autres ou arranger une situation sans qu’on vous le demande.
Vous cherchez l’approbation des autres et plus particulièrement des femmes.
Vous évitez les conflits.
Vous faites tout pour cacher vos défauts ou vos erreurs.
Vous cherchez systématiquement la meilleure manière de faire les choses, comme s’il existait une manière unique.
Vous préférez analyser plutôt que ressentir.
Vous souhaitez vous démarquer de votre père.
Vous êtes plus à l’aise avec les femmes que les hommes.
Vous avez du mal à faire passer vos propres besoins en premier de peur de passer pour un égoïste.
Vous n’êtes heureux que lorsque votre partenaire l’est.
Alors ? Combien de « c’est moi » sur onze ? Normalement, si vous êtes un chic type, vous cochez presque toutes les cases, ce qui fait de vous un homme idéal, celui qui fait tout bien : généreux, attentif, vous évitez les conflits, les jugements, vous recherchez les consensus et voulez faire plaisir à tout le monde.
Mais il y a un mais.
En retour, vous attendez d’être aimé, compris, reconnu, heureux. Et comme, dans la plupart des cas, votre gentillesse faite de contournements, d’échafaudages et d’accords secrets ne paie pas à la mesure des efforts que vous faites pour être Mr. Nice Guy, vous devenez méchant, malhonnête, secret, manipulateur, qui donne pour recevoir, plein de rage, à la recherche de gens à problèmes, isolé, malheureux en amour, au succès relatif et surtout, surtout, victime d’une sexualité problématique… Car M. Gentil est avant tout un M. Frustré.
Résumé en quelques adjectifs, cette analyse peut sembler caricaturale, mais le livre ne l’est pas du tout, bien au contraire. Il s’appuie sur des exemples concrets, explore les mécanismes complexes de la gentillesse et s’intéresse à la place du masculin en tant que valeur dans notre société. Il met également en lumière les liens inconscients que Mr. Nice Guy continue d’entretenir avec sa mère et l’autorise à un égoïsme décomplexé en l’incitant à faire passer ses besoins avant ceux des autres sans que cela remette en cause tout son univers.
Où il est question de la mort pour surmonter ses difficultés et aller de l’avant.
Les 5 outils de l’épanouissement est un livre de développement personnel qui a rencontré un grand succès à l’international mais n’a pas bénéficié du même succès en France, à cause précisément d’une vision un peu trop irrationnelle pour nos esprits cartésiens.
La description de « l’Amour actif » ou du « Flux de gratitude », deux des cinq outils, peuvent prêter à sourire, voire carrément rebuter.
Pour autant, les 5 outils proposés ont tous une dimension qui ouvre à la réflexion.
L’inversion du désir par exemple incite à considérer comme désirable ce qui nous fait le plus peur. N’ayez plus peur des coups et même désirez-les et vous verrez que la douleur à les ressentir est peut-être moindre que celle que vous éprouviez à les imaginer.
Mais c’est la « Mise en danger » qui est probablement l’outil le plus surprenant. Il consiste à
« vous voir sur votre lit de mort. Cette incarnation de vous, qui a vu le temps finir par lui manquer et vous hurle de ne pas gâcher l’instant présent. »
Nous voilà finalement revenus au temps des Bergers d’Arcadie de l’antiquité se découvrant mortels, des Natures Mortes et leur légende « Memento mori », pour nous rappeler que notre notre présence ici ne durera pas toujours et nous inciter à ne pas perdre de temps…
Mais est-ce possible d’avoir ce genre de pensées en entreprise ? À méditer en ce jour consacrés aux morts.
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